
Peur de prendre une mauvaise décision : comment éviter les regrets et avancer sereinement
Nous passons notre vie à craindre les mauvais choix, à chercher la décision parfaite, à hésiter entre la pilule bleue du confort et la pilule rouge de l’inconnu. Pourtant, le véritable piège n’est pas dans l’erreur, mais dans l’inaction.
L’indécision s’installe, l’hésitation devient notre lot quotidien, et l’angoisse du choix nous submerge. On se retrouve bloqué dans sa routine, à remettre en question chaque option, chaque opportunité, avec la crainte de l’avenir et de ses conséquences. Mais, ce n’est pas une fatalité. Il est possible de dépasser cette paralysie décisionnelle, de surmonter la peur de se tromper et de tracer son propre chemin, en accord avec ses aspirations profondes.
Dans cet article, nous explorons les deux types de regret qui façonnent nos vies :
Les regrets « chauds », liés à nos actions, intenses, souvent éphémères.
Les regrets « mélancoliques », liés à ce que nous n’avons pas fait, plus discrets et plus durables.
Nous déconstruisons aussi le mythe du bon choix : et si, au lieu de chercher la décision parfaite, nous apprenions à transformer nos choix, même imparfaits, en opportunités de croissance ?
Plongez avec nous dans cette réflexion et découvrez comment échapper au piège de l’indécision pour vivre une vie sans regrets.
Les points clés à retenir :
Les regrets liés à l’inaction sont plus durables que ceux liés à l’action.
Les regrets « chauds » sont intenses, temporaires, tandis que les regrets « mélancoliques » nous hantent longtemps.
La peur des regrets peut nous paralyser, mais agir est souvent la meilleure façon d’éviter les regrets profonds.
- faire le bon choix est un mythe tenace qui ne fait que nous stresser. Il n’y a pas de bons ou mauvais choix. C’est ce que nous faisons de nos décisions qui fait le bon ou le mauvais choix
Les regrets sont un mécanisme de survie. Ils nous permettent d’être plus prudents, de ne pas passer trop vite à l’action.
Une mise en garde utile, mais qui dans certains cas peut nous bloquer, et à nous inciter à ne surtout pas passer à l’action… Le cas de Pierre et de Paul nous laisserait à penser qu’il faut mieux finalement ne rien faire, ce qui donnerait raison aux fervents du « statu quo ».
Pourquoi avons-nous peur de faire un mauvais choix ?
Nous avons tous vécu des moments de doute, où nos choix nous hantent bien après les avoir faits. Mais saviez-vous que les regrets les plus profonds ne viennent pas de nos actions, mais de ce que nous n’avons jamais osé faire ?
Imaginez ceci : vous êtes face à une décision importante. Votre esprit tourne en boucle, pesant le pour et le contre. Vous craignez de regretter votre choix, peu importe ce que vous décidez. Mais au fond, qu’est-ce qui pèse le plus : agir et échouer, ou ne pas agir et rester dans l’incertitude ?
Les études en psychologie montrent que les regrets liés à l’inaction sont souvent plus durables et plus douloureux que ceux liés à l’action. Pourquoi ? Parce que l’inaction laisse place à l’imagination, à ce « et si… » qui nous hante pendant des années.
Le dilemme de l’action vs l’inaction : qu’allez-vous regretter le plus ?
Prenons un exemple :
Paul a investi 20 000 € dans une entreprise A. Il décide de vendre ses actions pour investir dans une entreprise B. Peu de temps après, l’entreprise B fait faillite. Paul perd tout.
Pierre, quant à lui, a également investi 20 000 € dans l’entreprise B, mais il choisit de ne rien faire. Lorsque l’entreprise B fait faillite, il perd aussi tout.
À votre avis, qui regrette le plus sa décision ?
Dans 92 % des cas, les personnes répondent Paul. Pourquoi ? Parce qu’il a agi. Il a pris une décision active, et son échec est plus palpable. Pierre, en ne faisant rien, semble moins responsable de sa perte.
Deux questions se posent à nous :
- Les deux ont perdu la même somme. Alors, pourquoi cette différence dans le ressenti ?
- Faut-il conclure qu’agir (comme dans le cas de Paul) amène à plus de regret, de déception dans ses choix ?
Agir ou ne pas agir : quel regret est le plus fort ?
Les regrets sont un mécanisme de survie. Ils nous permettent d’être plus prudents, de ne pas passer trop vite à l’action. Une mise en garde utile, mais qui dans certains cas peut nous bloquer, et à nous inciter à ne surtout pas passer à l’action…Le cas de Pierre et de Paul nous laisserait à penser qu’il faut mieux finalement ne rien faire, ce qui donnerait raison aux fervents du « statu quo ».
Les regrets chauds vs les regrets mélancoliques
Nous pensons que les décisions prises sous l’impulsion du moment génèrent le plus de regret. Mais, les recherches en psychologie montrent que ce sont les décisions non prises qui nous hantent le plus longtemps.
C’est ce que le psychologue Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie, a découvert :
Les regrets « chauds » :
Ce sont les regrets immédiats, intenses, liés à une action que nous avons prise. Par exemple : « Je n’aurais pas dû vendre mes actions !” Ces regrets sont douloureux, mais ils s’estompent avec le temps.Les regrets « mélancoliques » :
Ce sont les regrets liés à l’inaction. Ils sont plus subtils et plus persistants.💬 « J’aurais dû poursuivre mes études. »
💬 « J’aurais dû lui avouer mes sentiments. »
💬 « J’aurais dû prendre plus de risques. »Ces phrases résonnent très fort en chacun de nous, car elles traduisent une perte irréversible. Ces regrets nous suivent pendant des années, voire toute une vie. C’est pourquoi, en vieillissant, ce ne sont pas nos erreurs de choix qui nous hantent… mais nos non-choix.
La peur des regrets anticipés
Par contre, nous choisissons souvent la mauvaise stratégie, le chemin le plus facile et le court-terme :
- Pour éviter les regrets « chauds », beaucoup choisissent de ne rien faire. C’est ce qu’on appelle la stratégie de prévention des regrets.
- En ne prenant aucune décision, on pense se protéger de l’échec. En réalité, cette inaction nous expose à des regrets bien plus profonds : ceux de ne pas avoir essayé.
Nous nous persuadons que l’inaction est la meilleure protection contre l’échec. Cette stratégie ne fait qu’accroître notre rumination mentale et notre peur de l’avenir.
Et, si, au fond, la plus grande erreur était de ne pas choisir du tout ?
Il perd, celui qui sait ce qu'il va faire s'il gagne. Il gagne, celui qui sait ce qu'il va faire s'il perd.
Nicolas Machiavel
Le mythe du bon choix : la pilule bleue ou la pilule rouge ?
Le mythe du bon choix est un vieux serpent de mer, très tenace qui contribue à l’indécision.Et si, au lieu de chercher la décision parfaite, nous apprenions à faire de nos choix les meilleurs possibles ? Dans le film Matrix, Neo se voit proposer un choix emblématique :
- la pilule bleue pour rester dans l’illusion confortable,
- la pilule rouge pour affronter la réalité, aussi difficile soit-elle.
Ce choix symbolise un mythe qui nous hante tous : celui du bon choix.
Pourquoi le mythe du « bon choix » est un piège
Nous passons une partie de notre vie à essayer de faire le choix parfait :
- Le bon smartphone
- Le bon investissement
- Le bon métier
- Le bon achat immobilier
- Le bon conjoint
Qui nous dit que l’autre option aurait été meilleure ?
Prenons un exemple : vous choisissez un métier, mais après quelques années, vous regrettez votre décision. Vous vous dites : « Et si j’avais choisi autre chose ? » Mais, qui vous dit qu’un autre métier ne vous aurait pas apporté d’autres déceptions ?
L’illusion du scénario alternatif : et si cela avait été le bon choix ?
La vérité, c’est que nous idéalisons toujours les choix non pris. L’option que nous n’avons pas choisie reste parfaite dans notre esprit, car nous n’avons jamais expérimenté ses inconvénients.
Le mythe du bon choix nous enferme dans un cercle vicieux : plus nous cherchons la perfection, plus nous ruminons, plus nous restons paralysés par l’indécision.
Faire face à l’indécision, c’est aussi apprendre à surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin, qu’ils soient réels ou simplement des barrières mentales que nous nous imposons.
Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends.
Nelson Mandela
Comment sortir du piège de l’indécision ?
Nous avons vu que ce qui nous fait ressentir le plus de douleur, sont les actions que nous avons faites, et que la peur, l’anticipation des regrets peut nous pousser à ne rien faire.
A contrario, les plus grands regrets sont ce que nous n’avons justement pas fait
Pour sortir de ce dilemme, la solution la plus efficace est justement de ne pas renoncer à agir, et d’augmenter notre « résistance à l’échec ». Un autre point clé est alors d’en tirer un enseignement pour précisément mieux agir, et de transformer la peur de regretter en opportunité d’apprendre.
En d‘autres termes, si vous perdez, ne perdez pas la leçon.
Agir malgré la peur
Nous l’avons vu : les regrets les plus douloureux ne viennent pas de nos actions, mais de notre inaction. Alors, comment sortir de ce dilemme ?
Augmenter sa résistance à l’échec :
Apprenez à voir l’échec non pas comme une fin, mais comme une leçon. Chaque erreur est une opportunité de grandir.Transformer la peur en opportunité :
Au lieu de craindre les regrets, demandez-vous: « Qu’est-ce que je peux apprendre de cette décision, quel que soit le résultat ? Quel peut être le pire scénario ? »
Se poser la question du pire, anticipe et augmente donc notre résistance à l’échec. Cela revient également à développer notre autonomie sur les échecs et réussites.
Si vous souhaitez mieux comprendre votre peur et apprendre à la dompter, découvrez nos conseils pour apprivoiser la peur.
C’est également cette attitude qui va faire que nous respectons nos valeurs personnelles, et ainsi notre intégrité et estime de soi.
Ne pas renoncer à agir :
Comme le dit un sage : « Si vous perdez, ne perdez pas la leçon. » L’action, même imparfaite, est toujours préférable à l’immobilisme. »
Pour aller plus loin : un guide PDF pratique
L’histoire de Paul et Pierre vous a interpellé, n’est-ce pas ? Elle révèle une vérité universelle : nos plus grands regrets ne viennent pas de ce que nous avons fait, mais de ce que nous n’avons jamais osé faire.
Vous tournez en rond face à une décision importante ? Vous passez des heures à peser le pour et le contre, mais plus vous réfléchissez, plus le doute s’installe ?
La bonne nouvelle : vous pouvez apprendre à faire des choix plus éclairés et à vivre une vie sans regrets.
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Une vie plus alignée : des choix qui reflètent vos valeurs et vos aspirations.
Ne laissez plus l'incertitude décider pour vous !
Référence
- L’article Wikipedia consacré à Christophe André
- Le site de Christophe André
- Daniel Khaneman : les deux types regrets
Conclusion
« Faire le bon choix » est un mythe tenace qui nous empoissonne la vie, si nous lui accordons de la véracité.
Le bon choix, n’existe pas dans l’absolu. C’est à nous, une fois notre décision prise, de faire en sorte qu’elle devienne la meilleure possible. C’est ce que nous en faisons, ce que nous en pensons qui en fera un bon choix.
Le mythe du bon choix nous enferme dans le piège de la rumination, et nous maintient dans l’indécision.
Certes, nous pouvons regretter certains choix, un choix de métier, de conjoint ou autre… Mais, qu’en aurait-il été avec une autre personne, un autre métier ? Qui nous dit que nous n’aurions pas eu aussi d’autres déceptions ?
N’oublions pas que nos plus grands regrets porteront sur ce que nous n’aurons pas osé faire.
Le manque de confiance et d’estime en soi renforce l’indécision, travaillez et préservez à tout prix votre estime de soi.
A vos réussites – à votre vie